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"Agir en juif, c'est chaque fois un nouveau départ sur une ancienne route" Abraham Heschel

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Dans La Presse

Les conversions au judaïsme sont limitées

May 5, 2016 4:

On en dénombre moins d’une vingtaine par an

http://www.dhnet.be/dhjournal/archives_det.phtml?id=1147323

Se convertir au judaïsme n’est pas monnaie courante en Belgique. S’il y en a vingt par an, c’est beaucoup”, avance le rabbin Abraham Dahan. “Le peuple juif n’est pas missionnaire. Nous ne sommes pas en mission. Ce n’est ni le nombre, ni la puissance, ni le territorialisme qui comptent. Au contraire, nous décourageons les gens. Être juif, ça n’est pas facile. Nous ne disons pas que nous détenons la vérité. Chacun de nous suit son chemin. Ce n’est ni le meilleur ni le seul. C’est le nôtre, individuellement.”

Membre éminent de la communauté israélite libérale de Belgique, Abraham Dahan pointe par contre un intérêt plus marqué chez les juifs éloignés de la communauté depuis longtemps. Leurs parents ou grands-parents avaient quitté la communauté à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, quelles qu’en soient les raisons. Certains s’étaient même tournés vers le christianisme. On constate que nombre de leurs descendants se remettent à l’étude du judaïsme. Ils sont environ trois fois plus nombreux que les convertis.”

Ces retours aux sources ne sont néanmoins pas comptabilisés comme des conversions ou naturalisations pour être plus exacts. Lorsque la descendance est prouvée, ça ne compte pas”, détaille le rabbin. Ils reviennent tout simplement dans leur communauté.”

Peu de Belges intègrent donc une communauté israélite belge forte de 40.000 âmes. Moins, encore, la quittent.C’est très rare. Je n’en ai jamais rencontré, d’ailleurs. Mais j’en ai déjà entendu parler. Cela peut donc arriver.”

Cette tendance était largement plus fréquente juste après la Seconde Guerre mondiale. “Quelqu’un qui a vécu la Shoah, quelqu’un qui ne supporte plus le regard de l’autre à cause de sa religion.”

M. L.