Fréquenter Beth Hillel : Vademecum
Merci pour l’intérêt que vous portez à la Communauté Israélite Libérale de Belgique – Synagogue Beth Hillel. Nous répondons ci-dessous à certaines questions pratiques que vous vous poserez peut-être avant de nous rejoindre. S’il vous reste des interrogations après en avoir pris connaissance, n’hésitez pas à nous contacter.
1 – Avant de venir
Beth Hillel est une communauté juive libérale, c’est à dire qu’elle a souvent une lecture plus contemporaine et ouverte sur certaines questions, telles que l’égalité des genres et la place accordée aux personnes qui ne sont pas (ou pas encore) juives.
Qui peut venir ?
Dans une synagogue libérale, les hommes et les femmes disposent des mêmes prérogatives (droits et devoirs religieux). Ils sont assis ensemble et prient ensemble. Aussi, nous nous voulons respectueux de l’identité de genre et de l’orientation sexuelle de chacun et chacune. Tout le monde sera donc accueilli avec le même respect et la même courtoisie.
Aussi, toute personne, juive ou non juive, désireuse de suivre un office religieux est la bienvenue à Beth Hillel, moyennant les conditions de sécurité ci-dessous. Bien sûr, en tant que communauté juive, les Juifs y ont un rôle et des prérogatives spécifiques, en particulier dans le domaine rituel. Nous veillons toutefois à inclure aussi souvent que possible dans les offices les personnes non-juives.
Mesures de sécurité
L’accès au bâtiment est régulé par des mesures de sécurité préventives strictes. Ces mesures s’appliquent, sans aucune distinction, à toute personne inconnue, ou non-habituée à fréquenter les lieux.
Les personnes souhaitant rendre visite à la communauté sont priées de bien vouloir contacter personnellement le secrétariat au moins 10 jours ouvrables à l’avance.
Les membres de la communauté souhaitant être accompagnés par un ami, un proche ou une connaissance n’étant pas connu, n’ont pas la possibilité de se porter garants pour leurs invités s’ils se présentent à la porte sans avoir prévenu de leur visite.
A l’entrée dans le bâtiment, l’équipe de sécurité jugera souverainement si l’accès est autorisé ou non, au besoin en posant quelques questions et éventuellement en contrôlant les effets personnels des visiteurs. Nous vous remercions par avance pour votre coopération lors de ces procédures d’accueil.
A quelle heure arriver ?
L’heure annoncée est l’heure du début de l’office, mais nous vous accueillons durant les 15 minutes qui précèdent le début de l’office. Si vous arrivez plus tard, installez-vous discrètement.
Comment s’habiller ?
Il n’y a pas de code vestimentaire strict. Veillez à vous présenter de manière décente, peut-être comme vous vous habilleriez pour une sortie qui vous tient à cœur.
2 – Dans la synagogue
Port de la Kippah
Le port de la Kippah est obligatoire pour les hommes et proposé aux femmes par souci d’égalité. Il représente notre reconnaissance d’une « Présence » au-dessus de nous. Cette différence spécifique entre hommes et femmes vient du fait qu’il faut un certain temps pour dépoussiérer la tradition, et que contrairement au Talit, il s’agit d’une coutume et non d’un commandement religieux, d’une Mitzvah.
Vous pouvez vous procurer votre propre Kippah ou utiliser l’une de celles mises à disposition des visiteurs.
Port du Talit
Le Talit se porte lors des offices du matin et de l’après-midi. Aux offices du soir, seul le ministre officiant porte le Talit (à l’exception du Kol Nidré, c’est à dire l’office qui se déroule la veille de Yom Kippour, ainsi que les soirs où la communauté sort un Séfer Torah, comme à Simh̲at Torah).
Le port du Talit à la synagogue est réservé aux juifs adultes religieusement (c’est à dire aux hommes ou femmes, âgés de 13 ans ou plus, reconnus comme juifs par le rabbin de notre communauté). Il est obligatoire pour la réalisation de certaines Mitzvot et honneurs publics (tel prendre un Sefer Torah dans les bras).
Le Siddour
Si vous êtes venu à la synagogue, c’est pour participer à une cérémonie religieuse. Prenez donc un livre de prière, un Siddour, pour participer, suivre et comprendre le déroulement de l’office. La prière à Beth Hillel a lieu principalement en hébreu, mais également partiellement en français et de nombreux textes sont translittérés en bas de page, afin de permettre à tous de suivre.
Où puis-je m’asseoir ?
Vous pouvez vous asseoir où vous le souhaitez, mais de préférence à proximité des autres membres de la communauté, que vous soyez juif ou non (ou pas encore), pour participer en groupe.
Les enfants à l’office
Si vous êtes venu en famille, vous êtes encouragé à vous installer à coté de votre partenaire et de vos enfants. Dans la plupart des cas, un espace spécifique est réservé pour les plus petits à l’intérieur même de la synagogue, et les enfants sont libres de circuler et de faire un peu de bruit durant l’office. La synagogue est d’abord un lieu de vie et d’épanouissement. Vous êtes cependant invité à surveiller vos enfants, en particulier pour permettre aux autres membres de se ressourcer. Vous restez responsable de leur sécurité.
Participer à l’office
Lorsque l’office n’est pas encore commencé, vous êtes encouragés à faire connaissance avec vos voisins. Le silence n’est pas de rigueur et les interactions sociales font partie de la vie communautaire. Le Yiddish a même un mot spécifique pour ce type de conversation, shmooze. A l’inverse, pendant l’office, les conversations privées ne sont plus de mise.
L’usage du téléphone est interdit, y compris avant l’office, et nous vous invitons à le mettre sur silencieux ou même à l’éteindre. Les photos, vidéos et autres enregistrements sont également interdits dans la synagogue, même en dehors de Chabbat, par souci de discrétion pour nos membres.
Durant l’office, certaines lectures et chants se font tous ensemble, certaines de manière alternée entre l’officiant et la communauté. Si vous n’êtes pas juif, vous n’avez bien sûr pas l’obligation de lire ou de prier, mais vous êtes le bienvenu pour participer en groupe.
Occasionnellement, il est demandé à un membre de la communauté de prendre en charge un acte spécifique ou une lecture, en général en français. Si vous êtes juif ou juive, vous pouvez bien sûr vous proposer. A l’inverse, si vous n’êtes pas (ou pas encore) juif, et même si vous éprouvez un véritable enthousiasme, nous vous demandons de ne pas vous porter volontaire, car seule une personne juive peut accomplir une mitzvah au nom de la communauté.
A certains moments, en particulier après la lecture de la Torah, il s’établit un véritable dialogue entre le rabbin et la communauté, voire un débat à l’intérieur de l’assemblée. La contribution de tous, juifs et non juifs, est appréciée lors de ces discussions, mais attendez de recevoir la parole à votre tour, afin que chacun puisse s’exprimer librement.
Participer par Internet
Les périodes de confinement dues au COVID19 ont inauguré une nouvelle ère dans le fonctionnement des offices, puisqu’il est dorénavant possible de participer à certains offices à travers un système de vidéoconférence.
De manière générale, toutes les règles qui s’appliquent au comportement dans la synagogue, s’appliquent également à la participation par Internet. Si vous êtes visibles et audibles par internet, c’est comme si vous étiez dans la synagogue, en particulier vous pouvez compter pour le Minyan, le quorum de juifs nécessaires pour certaines prières et certains éléments rituels. Il n’est malheureusement pas possible techniquement de chanter ensemble par internet, et les bruits ambiants sont retransmis de manière très gênante. Veillez donc à bien couper votre micro si vous n’avez pas la parole. Pour ceux qui participeraient à plusieurs, même les chuchotements entre vous seront audibles par tous si votre micro est allumé. Pensez-y… Par contre, nous vous invitons à garder votre camera allumée. L’éteindre serait comme vous mettre à l’écart de la communauté, or l’expérience de la prière communautaire est justement basée sur la conscience de la présence des autres, et de l’interaction réciproque qui en résulte.
Prière pour les malades
C’est bien sûr une mitzvah de prier pour les malades, et encore plus de les soutenir en prenant soin d’eux et en leur rendant visite, le Bikour H̲olim. A Beth Hillel, l’usage est de rappeler le nom des malades par leur nom civil, et non par leur nom hébraïque.
Il n’est pas d’usage de se « rappeler soi-même », mais si vous prévenez le rabbin avant l’office, il se fera un devoir de le faire pour vous. A l’inverse, vous souhaitez peut-être prier pour le rétablissement de quelqu’un qui ne souhaite pas partager sa situation avec l’ensemble de la communauté ? Dans ce cas, ne mentionnez que son prénom ou faites-le silencieusement dans votre cœur.
Rappel des défunts
L’office se conclut généralement par un Kaddich dit des « endeuillés », à l’occasion duquel sont rappelés les noms des défunts. Il ne s’agit pas de rappeler les noms de tous les défunts de la famille, mais les noms de ceux qui nous ont quitté dans l’année écoulée, ou dont c’est la date d’anniversaire de décès, le yahrzeit. Les dates sont calculées à partir du calendrier hébraïque et non du calendrier grégorien. La différence peut être de l’ordre d’un mois. A l’approche du yahrzeit, les membres de la communauté reçoivent un courrier indiquant la date exacte pour l’allumage de la bougie mémorielle, et vous invitant à venir participer à l’office de Chabbat précédent pour le rappel du nom du défunt et la récitation du Kaddich.
Les noms des défunts qui nous ont quitté dans l’année écoulée sont également rappelés lors des offices de Roch haChanah et de Yom Kippour.
Les noms des défunts assassinés durant la Shoah sont rappelés à l’occasion d’une cérémonie spécifique à l’occasion de Yom HaShoah.
3 – Après l’office
Kiddouch et Motzi
La plupart des offices de Chabbat et de fêtes sont suivis par le Kiddouch et le Motzi, les bénédictions sur le vin et le pain qui marquent la sanctification du moment par la joie d’un verre de vin (ou de jus de raisin) partagé, et d’un morceau de pain, invitation au repas qui suivra. C’est aussi le moment de prédilection pour retrouver les amis et à s’en faire de nouveaux. Pendant l’office, la synagogue était un endroit d’étude (bet midrach) et de prière (bet tefillah), elle remplit à présent son rôle de lieu d’assemblée (bet knesset), de partage et de convivialité durant une période de 15 à 30 minutes en général.
Lors de certaines occasions, ce moment devient même un véritable repas (Consultez la newsletter et notre calendrier pour connaître les dates et les modalités de ces repas).
Quitter la synagogue
Lorsque vous quitterez la synagogue, pensez à retirer votre Kippah et ne restez pas attroupés devant le bâtiment afin de simplifier la tâche des équipes de sécurité, tant celles de la communauté que celles de la Police. Si vous souhaitez prolonger ce moment de partage, n’hésitez pas à vous inviter les uns autres, Chabbat prend plus de sens lorsqu’il est partagé !