Zakhar ouNekévah

Catégorie(s): Article, Réflexion

Publié le : 01/03/2022

Publié par : Rabbin Marc Neiger

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Zakhar ouNekévah[1]

Ce sont souvent les récits du Tanakh et de la Torah auxquels je « crois » le moins qui continuent à m’émerveiller et à m’interpeler le plus. L’ouverture de la Torah et la création de l’univers, et plus spécifiquement la création de l’Être Humain, en est le meilleur exemple. Les commentaires et les midrachim nous montrent que la Genèse a depuis toujours exercé cette fascination. Et la créativité des rabbins prouve que beaucoup n’y souscrivaient pas au premier degré, tout en admettant leur admiration et leur perplexité.

Il y a quelques années, j’ai écrit un article sur la place de la femme dans la Halakhah[2] et la justification de la lecture égalitaire du Judaïsme libéral en partant du verset de Genèse 1:27 :

וַיִּבְרָ֨א אֱלֹהִ֤ים ׀ אֶת־הָֽאָדָם֙ בְּצַלְמ֔וֹ בְּצֶ֥לֶם אֱלֹהִ֖ים בָּרָ֣א אֹת֑וֹ זָכָ֥ר וּנְקֵבָ֖ה בָּרָ֥א אֹתָֽם׃

Dieu créa l’Être Humain à Son image, à l’image de Dieu, Il le créa, mâle et femelle, Il les créa.

A l’époque, peut-être par un souci de « politiquement correct », pour être dans l’air du temps ou parce que ce point n’était pas au cœur de l’argument, je traduisais זָכָר וּנְקֵבָה, zakhar ounekévah, d’une manière plus consensuelle par « masculin et féminin », plutôt que par « mâle et femelle ». Aujourd’hui, c’est justement de la nuance entre ces deux traductions qui ouvre ma réflexion.

Le passage du singulier בָּרָא אֹתוֹ, bara oto, « Il le créa », vers le pluriel בָּרָא אֹתָֽם, bara otam, « Il les créa », est une difficulté majeure de ce verset. La traduction « masculin et féminin » permet une résolution si l’on admet la présence d’une part de féminin et d’une part de masculin en chacun d’entre nous, quel que soit notre sexe.

Mais l’hébreu est beaucoup plus direct : זָכָר, zakhar, désigne quelque chose de pointu, voire même d’affûté pour pouvoir pénétrer, alors que נְקֵבָה, nekévah, désigne un orifice ou quelque chose de percé ; difficile d’être plus explicite … Dès les premiers siècle de notre ère, les rabbins abordent la question dans Genèse Rabbah 8:1 (300-500 EC) et commentent ainsi :

אָמַר ר’ יִרְמְיָה בֶּן אֶלְעָזָר כְּשָׁעָה שֶׁבָּרָא הַקָּדושׁ בָּרוּךְ הוּא אֶת אָדָם הָרִאשׁוֺן אַנְדְּרוֹגִינוֹס בְּרָאוֹ, הָדָא הוּא דִּכְתִיב זָכָר וּנְקֵבָה [בְּרָאָם בָּרָא אֹתָֽם]. אָמַר ר » שְׁמוּאֵל בַּר נַחְמָן בְּשָׁעָה שְׁבָּרָא הַקָּדוֹשׁ בָּרוּךְ הוּא אֶת אָדָם הָרִאשׁוֹן דְּיוּ פַּרְצוּפִים בְּרָאוֹ וְנִסְּרוֹ וַעֲשָׂאוֹ גַּבַּיִם גַּב לְכָאן וְגַּב לְכָאן. אַיְתִיבוּן לֵיהּ וְהָכְתִיב וַיִּקַּח אַחַת מִצַּלְעֹתָיו, אֲמַר לְהוֹן מִתְּרֵין סִטְרוֹהִי, הֵיךְ מַה דְּאַתְּ אָמַר וּלִצְלַע הַמִּשְׁכָּן דִּמְתַרְגְּמִינָן וְלִסְטַר מַשְׁכְּנָא וגו’

Rabbi Yirméyah fils de Eléazar[3] dit : quand le Saint, bénit soit-Il, créa l’humain primordial ; il le fit androgynos (avec les deux sexes), comme il est écrit : « mâle et femelle Il les créa » (Gn. 1:27). Rabbi Chemouel fils de Nah̲man[4] dit : quand le Saint, béni soit-il, créa l’humain primordial, Il le créa à double face/visage. [Puis] Il le scia en deux et lui fit deux dos, un de ci et un de là. On objecta, mais il est écrit, « Il prit une de ses côtes (mi-tzal’otav) » (Gn. 2:21). Il leur répondit : [cela veut dire] un de ses côtés comme il est dit « un côté (tzéla’) du tabernacle » (Ex. 26:20) que nous traduisons (en Araméen) un côté du tabernacle etc.

Par ce midrach, les anciens rabbins résolvent deux difficultés du texte : tout d’abord le passage surprenant du singulier au pluriel du premier récit de la création de l’être humain (Gn. 1:26-28), et ensuite l’incohérence entre ce premier récit et le second (Gn. 2:18-24). Ils affirment également une interprétation du récit biblique dans sa complexité actuelle : l’homme et la femme sont créés de manière concomitante, en même temps, et donc sans préséance de l’un sur l’autre, contrairement à un interprétation courante. Ou peut-être même dans l’autre sens, la femme et l’homme, puisque le mot אִשָּׁה ichah, femme, apparaît la première fois avant le mot אִישׁ ich, homme, juste après la scission.

A y regarder de plus près, le texte biblique présente une complémentarité mythologique et symbolique entre l’homme et la femme. Faire de cette complémentarité quelque chose d’essentiel est aussi une lecture courante, mais simpliste, du texte, car elle ne tient pas compte du fait que l’être humain est la seule créature qui est créée initialement sans cette différence, comme s’il existait intrinsèquement une difficulté à séparer la composante mâle et la composante femelle comme le raconte Genèse Rabbah 8:1.

Dans le système de pensée rabbinique, la Aggadah, le narratif, vient présenter les principes généraux et les objectifs, alors que la Halakhah, la loi, la réflexion législative, vient mettre en œuvre ces principes. La Halakhah se heurte souvent à des cas limites où il n’est pas possible de faire entrer la matière humaine et le vécu dans des cases bien définies, alors que la Aggadah peut s’affranchir de cette difficulté en restant fonctionnelle dans les zones de flou.

Cette zone de flou, intermédiaire ou en marge des catégories habituelles, est d’ailleurs présente dans Genèse Rabbah 8:1 représentée par l’androgynos, un mot grec qui associe en un seul être l’homme et la femme. L’androgynos mythologique du midrach est présenté comme une créature double, pouvant être dé-doublée en deux créatures simples, mais les rabbins sont familiers de l’androgynos halakhique très présent, près de 150 fois, dans la Michnah et le Talmud. Pour la Halakhah, l’androgynos est une personne qui possède les deux sexes, c’est à dire deux organes génitaux externes, indépendamment de son apparence générale. A ce titre, il ne faut surtout pas confondre l’androgynos avec une personne androgyne, soit qui affiche une apparence à la frontière entre les codes des deux genres, soit qui mélange des éléments physiques, comportementaux, ou vestimentaires des deux genres, et indépendamment de son sexe génital.

C’est d’ailleurs ce qui caractérise l’approche halakhique traditionnelle ; elle ne s’intéresse a priori qu’à l’appareil génital externe des individus en ignorant tout ce que nous qualifierions de genre aujourd’hui. La Michnah et le Talmud reconnaissent donc une quatrième catégorie, le Toumtoum. Le toumtoum est une personne dont le sexe génital est indéterminé, indéterminable car dissimulé par la morphologie. Éventuellement, le sexe effectif du toutoum pourrait être dévoilé par la chirurgie. Malgré leurs tentatives de classification binaire, les rabbins anciens en arrivent donc à reconnaître quatre sexes :

אַנְדְּרוֹגִינוֹס יֵשׁ בּוֹ דְּרָכִים שָׁוֶה לַאֲנָשִׁיםוְיֵשׁ בּוֹ דְּרָכִים שָׁוֶה לַנָּשִׁיםוְיֵשׁ בּוֹ דְּרָכִים שָׁוֶה לַאֲנָשִׁים וְנָשִׁיםוְיֵשׁ בּוֹ דְּרָכִים אֵינוֹ שָׁוֶה לֹא לַאֲנָשִׁים וְלֹא לַנָּשִׁים:

L’androgynos est pour certains aspects comme les hommes, et pour certains aspects comme les femmes, et pour certains aspects comme les hommes et les femmes, et pour certains aspects ni comme les hommes, ni comme les femmes. (Michnah Bikkourim 4:1).

רַבִּי מֵאִיר אוֹמֵר: אַנְדְּרוֹגִינוֹס בְּרִיָּה בִּפְנֵי עַצְמָהּ הוּא וְלֹא יָכְלוּ חֲכָמִים לְהַכְרִיעַ עָלָיו אִם הוּא אִישׁ אוֹ אִשָּׁהאֲבָל טֻמְטוּם אֵינוֹ כֵּןפְּעָמִים שֶׁהוּא אִישׁ פְּעָמִים שֶׁהוּא אִשָּׁה:

Rabbi Méir dit : l’androgynos est une créature (sexe ?) à part, car les sages ne purent décider à son sujet s’il s’agit d’un homme ou s’il s’agit d’une femme. Mais le cas du toumtoum n’est pas le même, car parfois (pour certains aspect) il est [complètement] un homme et parfois (pour certains aspects) il (sic) est [complètement] une femme. (Michnah Bikkourim 4:1).

Le toumtoum et l’androgynos sont tous les deux des cas aux extrémités du spectre de ce que nous appelons aujourd’hui des personnes intersexes. Le peu de données, la rareté de ces cas, et surtout les tabous que notre société a développés, ont amené certains à penser qu’il s’agissait uniquement de constructions intellectuelles. Mais nous savons aujourd’hui que l’intersexuation, y compris des cas correspondant au toumtoum et à l’androgynos sont des réalités qui reflètent la diversité de l’être humain. Même si les chiffres restent discutables, certains estiment que les personnes intersexes, à divers degrés, représentent jusqu’à 1,7 % des individus, une proportion largement supérieure à celle des juifs dans le monde, même si elle est le plus souvent invisible.

Ces dernières années, le monde du sport a exposé au public la situation de personnes intersexes. Plusieurs athlètes féminines de haut niveau se sont révélées, parfois à leur propre surprise, touchées par le syndrome d’insensibilité aux androgènes ou d’affections similaires. Elles ont des organes sexuels externes féminins, mais possèdent une paire de chromosomes XY. Le principal signe extérieur est une absence de règles. Historiquement, seule l’absence d’utérus pouvait également être constatée, mais aujourd’hui la science révèle qu’elles ne possèdent pas non plus d’ovaires, mais des testicules internes. Certaines ont des taux hormonaux déséquilibrés avec un peu plus de testostérone que la moyenne pour des femmes, pouvant leur conférer un avantage musculaire.

Les implications de ce dernier point concernent les sportives elles-mêmes et leurs fédérations, mais le cas de ces sportives, pour lesquelles la notion même de sexe biologique devient floue, est comparable à une autre catégorie abordée dans le Talmud et la Michnah, la aylonit אַיְלוֹנִית ; les sages débattent longuement de la nature de la aylonit, et s’ils s’accordent tous à dire qu’elle est une femme et qu’elle est stérile, ils ne parviennent pas, contrairement aux cas de l’androgynos et du toumtoum, à définir ce qui la caractérise précisément.

D’après le Talmud, (principalement Yevamot 80b), tout ou partie des critères définissant la aylonit seraient l’absence de pilosité pubienne, l’absence de développement des seins, des douleurs lors des rapports sexuels, ou une voix grave telle qu’il n’est pas possible de distinguer s’il s’agit de celle d’un homme ou d’une femme. On pourrait systématiser la réflexion des rabbins en disant qu’ils perçoivent la aylonit comme désignant une femme avec des éléments secondaires mâles.

Même s’il s’agit ici uniquement de signes physiologiques, et non de comportement ou d’identité, les questionnements des rabbins s’approchent d’une lecture plus contemporaine du genre, reconnaissant que les individus ne sont pas complètement définis par leur sexe génital, de même que les sportives évoquées plus haut ne sont pas définies par leur caryotype, leur sexe chromosomique.

Cette nuance est encore plus évidente dans leur approche de l’alter ego masculin de la aylonit, le saris, סָרִיס, que l’on a l’habitude de traduire par eunuque. Mais les rabbins en distinguent deux types différents :

– le seris adam, סְרִיס אָדָם, le saris par la main de l’homme qui désigne un homme castré ou émasculé, un eunuque

– le seris h̲amah, סְרִיס חַמָּה, le saris du soleil[5], qui désigne un mâle qui ne développerait pas tous les caractères sexuels secondaires après la puberté.

Certains des signes désignés se font le pendant des signes qui distinguent la aylonit, comme une pilosité, en particulier pubienne, défective, l’absence de barbe, ou une voix faible telle qu’il n’est pas possible de distinguer s’il s’agit de celle d’un homme ou d’une femme. Mais certains autres signes, s’ils restent matériels, nous parlent plus d’une virilité symbolique qu’effective, comme celui dont l’urine ne fait pas de mousse, qui urine sans que cela forme un arc, ou dont le corps ne fait pas de vapeur quand il se baigne à la saison froide. Ils ne parviennent d’ailleurs pas à déterminer ni la liste des signes caractéristiques, ni le nombre de signes qui seraient décisifs.

Curieusement le Talmud (Baba Metzia 84a) nous raconte que l’un des premiers et plus importants sages, rabbi Yoh̲anan bar Napah̲a était d’une beauté extra-ordinaire et imberbe, au point de pouvoir être confondu avec une femme. Cette Aggadah suggère même, à mots à peine voilés, un impact érotique tant sur les femmes que sur les hommes. Malgré ces signes, en particulier l’absence de barbe qu’ils appellent ici « couronne du visage », qui pourraient l’amener à être perçu comme féminisé comme un seris h̲amahla place et l’autorité de rabbi Yoh̠anan ne sont jamais mis en cause, comme si l’affirmation de son rôle, de son genre suffisait ; en tant que sage et penseur de premier ordre, il affirme socialement son genre masculin. Le genre ne deviendrait problématique que lorsque les apparences et la performance, la représentation, nous apparaissent contradictoires.

Si les rabbins anciens entrouvrent la porte à une expression du genre, ils restent fondamentalement enracinés dans une lecture anatomique et physiologique du sexe. La classification qu’ils proposent n’est pas applicable à lettre, mais elle apporte une ouverture d’esprit qui permet de poser de nouvelles bases pour faire exister un véritable espace pour les personnes et les juifs transgenres, intersexués ou non binaires.

Les anciens rabbins tentent de classer chaque individu dans une catégorie, homme ou femme, afin de déterminer les devoirs et obligations qui les concernent. Ils reconnaissent l’existence de personnes qui ne rentrent pas simplement dans ces catégories mais projettent et réduisent cette zone de flou dans une classification simple et binaire : homme / femme. Malheureusement, la hiérarchisation implicite dans leur méthodologie fait souvent dériver cette classification vers une définition de facto : homme / non-homme, qui encourage une vision exclusive et discriminatoire.

Le judaïsme libéral affirme l’égalité religieuse entre les hommes et les femmes et ne peut donc reprendre cette classification à son nom. Mais la reconnaissance d’un spectre des identités de genre permet d’affirmer l’égalité entre les hommes et les femmes, d’affirmer l’égalité sur tout le spectre qui va de l’homme à la femme, avec toutes les nuances que nous pouvons rencontrer. Le sexe ou le genre ne peuvent servir à déterminer des différences halakhiques entre les personnes.

C’est littéralement de cette manière que le rabbin Margaret Moers Wenig propose de lire זָכָר וּנְקֵבָה בָּרָא אֹתָֽם, « mâle et femelle Il les créa », en y voyant un mérisme. Le mérisme est une figure de style très courante dans la Torah, qui consiste à citer deux éléments constitutifs, le plus souvent antinomiques, pour désigner un tout, comme « le Ciel et la Terre » dans Genèse 1:1, qui désigne en fait l’univers, ou comme dans le Chéma :

וְשִׁנַּנְתָּ֣ם לְבָנֶ֔יךָ וְדִבַּרְתָּ֖ בָּ֑ם בְּשִׁבְתְּךָ֤ בְּבֵיתֶ֙ךָ֙ וּבְלֶכְתְּךָ֣ בַדֶּ֔רֶךְ וּֽבְשׇׁכְבְּךָ֖ וּבְקוּמֶֽךָ׃

Tu les répéteras à tes enfants et tu en parleras en résidant dans ta maison et en allant en chemin, en te couchant et en te levant (Dt. 6:7).

pour signifier, « partout », que tu sois dans ta maison ou en chemin, « tout le temps », de ton lever à ton coucher.

Ainsi Dieu créa l’être humain, espèce ou premier être unique, dans sa multiplicité couvrant le spectre du féminin/femelle intégrale (sic) au masculin/mâle intégral, et même au-delà, pour englober toute la variabilité de l’être humain. Il en résulte que, même sans être capables de résoudre toutes les difficultés et questions liées à l’identité de genre, notre engagement pour l’égalité des genres nous impose d’étendre cette égalité à toutes les variations que le genre présente, à la fois en terme d’inclusivité et de Halakhah. La place, le rôle et le traitement des personnes dans la synagogue et la communauté ne peuvent dépendre de leur genre ou de l’expression de leur genre.

En 2022, Beth Hillel et IJC marqueront cet engagement en couleurs, en s’associant à la LGBTQI+ Pride lors d’un Pride Chabbat le samedi 14 mai organisé par ERA[6] et l’EUPJ[7] avec de nombreuses autres communautés libérales d’Europe.

Vous trouverez bientôt plus d’information sur notre site web www.beth-hillel.org.

Rabbin Marc Neiger

Shofar 389 mars 2022

Quelques références

Rabbin Elliot Kukla, Rabbin Reuben Zellman, Rabbin Abby Stein :
https://www.keshetonline.org
http://transtorah.org

Déclaration du mouvement Juif libéral Américain
https://urj.org/what-we-believe/resolutions/resolution-rights-transgender-and-gender-non-conforming-people

Pour une approche un peu plus légère mais tout aussi juive et invitant à la réflexion, la série télévisée Transparent : https://www.primevideo.com/detail/0U448L1Q6RDC7K5XQAM388FHUW

1 J’ai délibérément choisi d’écrire en utilisant les règles de grammaire et de français traditionnelles pour faciliter la lecture. Cependant, il est clair que cela ne convient pas à un tel sujet où même l’écriture inclusive est inadaptée. Le Français et l’Hébreu sont des langues fortement genrées, et ont l’habitude d’imposer une prépondérance du masculin. D’une certaine manière cela permet de refléter avec plus de justesse la perplexité et les difficultés des rabbins du talmud à trouver les bons mots et les bons concepts. Mais une réflexion moderne nécessiterait une évolution radicale de la langue française, car la société est le reflet et le produit de ce que nous voulons et pouvons exprimer.

2 Shofar N° 349, https://www.beth-hillel.org/judaisme_liberal/reflexion/femmes

3 Amora, sage, qui vécut au 3ème et au début du 4ème siècle de notre ère en Israël.

4 Amora, sage, qui vécut également au 3ème et au début du 4ème siècle de notre ère en Israël.

5 L’expression « du soleil » est difficile à expliquer. Certains commentent, depuis qu’il a vu le jour, i.e. le soleil.

6 ERA, EUPJ Rabbinic Assembly, l’assemblée des rabbins libéraux européens https://www.eupj-ra.eu , dont le rabbin Marc Neiger est membre et trésorier.

7 European Union for Progressive Judaism, https;//www.eupj.org , la fédération des communautés libérales européennes, dont Beth Hillel est membre.

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