Kenéh Lekha H̱aver : Parachat Ki Tavo
Le 3ème samedi du mois, Kenéh Lekha H̱aver, réunit les membres de la communauté à la suite de l’office Tefilah Ketzarah pour étudier la parachat hachavou’a, la parachah de la semaine, en (re)découvrir le sens et interpréter d’un regard neuf les richesses de nos textes fondateurs.
Parachat Ki Tavo – Deutéronome 26:1 – 29:8
Moïse ordonne qu’une partie des tribus monte sur le Mont Ebal et l’autre sur le Mont Guerizim, pour y proclamer de manière rituelle les malédictions (12) qu’ils appellent sur eux-mêmes en cas de non-respect des commandements de la Torah, et l’autre partie, les bénédictions dont ils bénéficieront s’ils observent fidèlement les mitzvot (27:11-26).
Moïse évoque ensuite les bénédictions dont jouira le peuple s’ils accomplit les commandements de YHWH (28:1-14).
Il souligne enfin longuement les conséquences terribles qui s’abattront sur le peuple, comme sanction des fautes commises (28:15-69).
Notons que ces bénédictions et malédictions figurent également dans la parachah «Behar-Beẖoukotaï » (Lévitique 26 : 6 – 28 : 34) et dans le 2ème paragraphe du Chema.
Pistes de réflexion
- Après l’énoncé d’une telle liste de bénédictions et de malédictions, on peut se poser la question : la tradition juive enseigne-t-elle que Dieu punit les Juifs pour leurs mauvais choix, pour leur non-respect des commandements de la Torah ?
- Est-il possible d’affirmer que le peuple d’Israël a souffert de l’exil, de la peur, de l’extermination parce que tous les Juifs ne mettaient pas en pratique dans leur vie les préceptes de la Torah ?
- Comment, dans ce cadre, expliquer la souffrance des innocents ?
- Comment concilier cette « théologie de la rétribution » avec le concept du libre arbitre, qui implique pour chaque personne la liberté de déterminer sa conduite et, en particulier, si elle va suivre ou rejeter les commandements de la Torah ?
- Dans notre monde contemporain, pouvons-nous déceler les conséquences du respect ou non de certains commandements éthiques ?
- En 27. 2 et 4 Moïse et les anciens d’Israël ordonnent d’ériger de grands pierres (stèles) et de les enduire de chaux.
Pourquoi des pierres levées et de plus recouvertes de chaux qui rend les inscriptions moins lisibles voire illisibles ? - En 27. 5 il est question de construire un autel de pierres qui servira aux sacrifices (offrandes d’élévation) sans lever le fer sur elles, pourtant les pierres seront entières.
Pourquoi ne pas lever le fer sur elles ?